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Projet d’allocution de Monsieur le Recteur de l’UAC

Monsieur le Représentant de Madame la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,

Monsieur le Professeur TIDJANI-SERPOS,

Monsieur le Professeur Guy Ossito MIDIOHOUAN,

Mesdames et messieurs les Chefs d’entité,

Monsieur le Directeur du Laboratoire d’Etudes africaines et de Recherche sur le FA (LAREFA),

Mesdames et messieurs les Enseignants en vos grades et qualités,               

Chers étudiantes,

Chers étudiants,

Mesdemoiselles, mesdames et messieurs,

L’Université d’Abomey-Calavi est heureuse d’abriter la présente cérémonie d’hommage à travers laquelle le Laboratoire d’Etudes africaines et de Recherche sur le FA (LAREFA) célèbre un homme, un homme de lettres, un homme des belles lettres, un homme de culture, un homme de grande culture, un homme qui se sert des lettres pour créer la vie et l’entretenir là où on a besoin de vivre pour porter la culture sans fioriture, un homme qui fait d’autres hommes pour les mettre au service d’un plus grand nombre.

Il est toujours heureux de célébrer un homme, de son vivant, afin que de ses oreilles attentives et son intelligence alerte il accueille, comme le trophée de la vie, le bouquet que lui tend le cœur reconnaissant de ceux qui chantent la gratitude.

Il est toujours bienfaisant d’honorer un homme, au cœur grand et au regard généreux, un homme aux vues profondes et au souffle puissant.

Habituellement, nous courbons l’échine devant les personnalités qui pratiquent avec un art inégalé les langues étrangères, présentent en un clin d’œil l’histoire des « grandes nations״, même si elles en savent beaucoup moins ou rien du tout de leurs langues et des peuples dont celles-ci portent la culture. La cérémonie de ce jour nous évite heureusement la situation délicate à laquelle peut exposer une telle étude de cas…

Celui que nous nous réjouissons de célébrer aujourd’hui, le Professeur Nouréini Tidjani-Serpos, est une étoile dans le ciel des promesses qui ont accompagné les indépendances africaines au renforcement desquelles il a travaillé ardemment. Né pendant la période coloniale, il a réussi à se doter d’une personnalité solidement enracinée dans sa terre, la cité des AINONVI, d’où il a trouvé l’humus pour consolider ses compétences et les rapports féconds qu’il développe depuis des décennies avec le yoruba, le gungbe, le fongbe, l’ewe, en dehors de ses succès méritoires dans la pratique du français, de l’anglais, de l’espagnol. Son ancrage socioculturel est indubitablement à l’origine des choix tout autant ingénieux qu’il a faits et qui l’ont élevé au rang de haut fonctionnaire international. On comprend donc que le Professeur Tidjani-Serpos ait gravi méthodiquement les échelons qui conduisent au savoir et à la vertu.

 Au rythme des chœurs qui exaltent les mérites de cette haute personnalité, il faut joindre la litanie des témoignages de ses collègues de l’UNESCO et de l’UAC frappés par son humanisme authentiquement tressé au fil de la créativité. Dans la première institution où il a travaillé en combattant intrépide sur les politiques culturelles, le patrimoine mondial, le dialogue des peuples, le professeur Tidjani-Serpos est resté attaché à ses origines comme on s’en aperçoit en se référant à la signature de ses œuvres de fiction tout comme ses travaux critiques. Il s’agit bien sûr de choix de ses parents, et il assume vaillamment ce choix. Au service des peuples et des nations, au service de l’Afrique et de sa jeunesse, il a mis son dévouement, ses compétences et son savoir-faire. En lui se reconnaissent nettement l’enseignant, le diplomate, l’écrivain, l’homme de lettres et de culture. On comprend aussi pourquoi cette posture intégrée lui a attiré la confiance des autorités béninoises engagées dans la restitution des biens culturels.

A l’Université d’Abomey-Calavi, le Professeur Tidjani-Serpos a servi au Département des Lettres Modernes de la Faculté des Lettres. A ce poste, il a contribué à la formation de milliers de cadres pour la République et au-delà. On se souvient qu’en 1990, c’est lui-même qui a dirigé le mémoire de Maîtrise de celui qui, aujourd’hui, compose fièrement les pages fleuries de la présente cérémonie d’hommage. Ce cycle de la vie où on se nourrit de ce qu’on a semé illustre parfaitement la sagesse des anciens dont nous avons mille raison de nous rapprocher.

Mesdemoiselles, mesdames et messieurs,

La cérémonie d’aujourd’hui, consacrée à l’hommage au Professeur Nouréini Tidjani-Serpos, vise également à porter à son paroxysme l’hommage rendu au professeur Guy Ossito MIDIOHOUAN en 2017. Chacun des deux lauréats recevra un prix, le prix LAREFA DE LA GRATITUDE. Qu’au bout de cette corde merveilleusement taillée soit tressée la nouvelle afin que la recherche scientifique s’enracine dans le terreau de la défense et l’illustration des valeurs culturelles des peuples dont nous sommes les ambassadeurs.

Je salue l’initiative et souhaite qu’elle se renouvelle selon une formule qui intègre davantage de compétences en vue d’une communauté universitaire plus unie, plus courageuse, davantage citoyenne et engagée dans l’édification authentique de la cité dont nous avons besoin.

Je souhaite aux deux récipiendaires encore de longues années toujours au service des valeurs qu’ils ont contribué à défendre.

Je vous remercie.

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